Ne pas mettre sa main devant sa bouche.

Parler en français (ou indiquez au moins clairement dans quelle langue vous parlez !).

Toujours garder la moustache et la barbe dégagées.

Tenir compte de l’éclairage et ne pas placer votre visage à l’ombre ou à contre-jour.

Chercher le regard de l’intéressé.

Parler et articuler clairement et lentement. Si la personne sourde ne comprend pas les mots stipulés, chercher des synonymes. On peut commencer avec un débit normal et ralentir pour favoriser une meilleure compréhension.

Si la personne sourde ne comprend pas à la lecture labiale, ne pas hésiter pas à utiliser l’écrit, à utiliser du papier et de quoi écrire ou une tablette ou un smartphone par exemple.

Veiller, si on hausse le ton, à ne pas augmenter son débit de parole et à bien articuler quand même.

Toujours s’orienter vers la personne sourde et pas vers l’interprète s’il y en a une (sinon, la personne sourde risque d’avoir l’impression de ne pas être écoutée. De plus, elle utilise des signes ou des gestes qui peuvent être porteurs de sens).

Utiliser le langage corporel et mettre des expressions sur son visage.

Garder une distance suffisante de communication (au-delà de 50 cm).

Mêler la personne sourde ou malentendante à tout ce qui se passe autour d’elle (par exemple, si on la quitte soudainement).

Essayer d’attirer l’attention de la personne sourde ou malentendante en se plaçant dans son champ visuel ou en éteignant/rallumant la lumière. Si vous devez rester dos à elle, vous pouvez poser une main sur son épaule.

Évitez toujours, si possible, d’aborder une personne sourde par l’arrière.

La personne sourde/malentendante ait le regard sur la personne qui s’exprime. (Ne commencez pas à parler si elle ne vous regarde pas).

Lever la main avant de s’exprimer et attendre que la personne avant ait fini de parler, cela permet à la personne sourde de savoir qui parle.

Si les échanges se font par le biais d’un interprète, attendre que l’interprète ait fini d’interpréter tout ce que la personne avant a dit. Et lever la main pour prendre la parole. Ainsi, la personne sourde, même si elle regarde l’interprète pour comprendre, peut savoir qui s’exprime.

La compréhension d’une personne sourde se lit dans ses yeux, dans ses attitudes. Soyez-y attentif. Il est très pénible pour une personne sourde de demander de répéter des dizaines de fois au cours d’une même réunion. La personne préfère qu’une communication fluide et attentive s’installe dès le début.

Il est tout aussi désagréable pour une personne sourde de devoir suivre une réunion ou un cours uniquement en lisant les notes d’un collègue/d’un élève/d’un ami. Cette solution doit rester très ponctuelle.

Tous ces conseils sont importants pour une personne entendante qui aborde une personne sourde/malentendante, mais l’adaptation doit aussi se faire dans les deux sens, du côté de la personne sourde/malentendante ET du côté de la personne entendante. On peut aussi demander à la personne sourde/malentendante d’être proactive dans les échanges et de donner elle-même des conseils.  

Dans l’ensemble, les personnes entendantes qui communiquent avec des personnes sourdes doivent faire un gros effort de communication non verbale. Elles peuvent passer par le mime et développer leur capacité à communiquer avec d’autres parties du corps et ne doivent pas trop se focaliser sur la parole. Pour rappel, plus de 80% de la communication entre deux individus passe par le non-verbal, cela inclut donc une certaine perception de l’impatience, de l’agacement, ce qui peut déjà être un frein à la communication pour une simple demande.